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Ta plus grande peur « être découvert »

Publié le par Etoile Filante

J’ai compris que tu cachais, tu caches beaucoup de choses de toi, tu cloisonnes, de peur d’être découvert. En l’occurrence je parle du nombre incalculable de femmes que tu fréquentes sexuellement et de ta bisexualité que tu mets au fond de ton tiroir le plus secret.

Je t’ai parlé de couple libre mais il est surement plus excitant pour toi de coucher avec des femmes, peu importe lesquelles car tu dis qu’elles sont toutes belles, en cachette.

Je t’ai parlé de gouter aux hommes et tu restais sur tes gardes car tu y as déjà gouté mais cela doit rester secret.

Je comprends que si tout ce que tu fais était su par une seule et même personne, si tu montrais vraiment qui tu es, tu aurais une peur bleue de ne pas être accepté, toi qui a tant besoin de reconnaissance.

Beaucoup pensent que tu ne sais pas communiquer et je ris quand j’entends cela car c’est faux. Tu sais extrêmement bien communiquer seulement tu n’en as pas envie. Hier ton père me disait « ah, il nous a parlé de son travail, de ses clients, enfin il parle, cela fait plaisir de l’entendre s’exprimer, de voir qu’il a envie de communiquer avec nous ». Je lui ai répondu que tu savais communiquer et même très bien mais seulement lorsque tu en as envie. Tu gardes le contrôle. Tu es rigide. Sans cette rigidité, tu penses t’effondrer, n’être plus qu’une poupée de chiffon que l’on peut manipuler à souhait, alors tu manipules les autres afin que cela ne t’arrive pas, tu te protèges. Tu tais tes actes car les dire reviendrait en partie au moins à les assumer et ça tu ne peux même pas entendre l’idée. Etre responsable est trop difficile, (s’)assumer aussi. Tu caches de l’argent, tu continues à dire que tu n’en as pas. Je pense que tu arrives même à t’en persuader. Entre les ventes illégales de poissons que tu pêches, les missions de scaphandrier que tu encaisses, le bas commerce que tu fais dans n’importe quelle transaction même pour un euro, et ton métier d’homme toutes mains comme tu l’appelles, l’argent entre. Lorsque l’on travaille tous les jours de la semaine, lorsque l’on ne trouve pas un moment pour venir voir son fils sous couvert de travailler alors on facture, c’est logique. Je reprends là une de tes expressions favorites « c’est logique ». Clamer ne pas avoir d’argent te permet de refuser de payer une pension aux trois enfants que tu as abandonnés, oui, je dis bien abandonnés car ils sont sans vivre ni présence de ta part. Souvent je me demande pourquoi tu as tant tenu à faire des enfants, je n’ai pas encore compris.

Pour couvrir ta vie, tu mens, tu fais mine de ne pas te rappeler, toi qui étais si fort à retenir les moindres détails me concernant au début de notre relation. A l’époque tu cherchais à me séduire et tu cherchais la synchronisation maximale jusque dans nos pas qui foulaient les rues de Lugano. Je trouvais cela nouveau, étonnant, et pour cause, tu étais d’entrée de jeu dans la manipulation. J’ai vraiment cru que « c’était toi » que tu étais l’homme de ma vie.

Avec le temps, bizarrement, imperceptiblement et très graduellement la synchronisation s’est métamorphosée en son contraire. Tu ne te rappelais plus de rien, même ce que je venais te dire, tu disais l’avoir oublié. Cela rendait nos conversations difficiles puis impossibles ; je me sentais drainée de devoir tout te rappeler car tu l’exigeais et tournais la situation à ton avantage. De mon côté, tout en ayant une mémoire excellente, je n’avais pas droit à l’oubli car il était durement sanctionné d’un « tu vois, toi aussi tu oublies, tu es comme moi » sous-entendu « tais-toi et deviens folle ». Me taire ? Non, jamais. Devenir folle ? Tu as bien failli réussir.

J’ai cru que tu ne savais pas écouter alors je t’ai appris à le faire car la communication est mon métier. En fait, non seulement nos conversations ne s’amélioraient pas mais en plus dès que tu pouvais me reprocher ce que tu considérais une erreur de communication, tu fonçais sur moi avec un « et ben, pour une professionnelle de la communication, je m’attendais à autre chose ». Pendant ce temps, je t’entendais mettre en pratique mes enseignements alors que tu tenais des conversations avec ton ex-femme, haut-parleur rigoureusement enclenché pendant des demi-heures entières. Outre le fait que cela n’était pas respectueux ni pour elle, ni pour moi, j’avais la frustration ajoutée de constater que tu savais communiquer. En fait, je n’avais fait qu’ajouter une corde à TON ARC, ce qui te permettait de manipuler ton entourage avec une efficacité décuplée, tout en crachant sur moi et en m’écrasant.

Certes, il est plus facile de dire « rappelle-moi, je ne me souviens pas » que de se souvenir de QUI TU ES VRAIMENT ET SINCEREMENT, ce serait probablement trop dur à assumer pour toi, aujourd’hui. Tu penses que si les autres savaient qui tu es, ils ne pourraient t’accepter, alors tu caches, tu cloisonnes.

J’ai longtemps cru que tu avais un immense jardin secret, que la transparence n’était pas une valeur personnelle mais aujourd’hui je comprends que les faces que tu caches représentent bien plus que cela. Elles sont ta protection car tu crois être foiré, pas digne d’être aimé et tu avances dans la vie vierge à coups de machettes et gare à celles qui se trouvent sur ton passage. Ça décime dur !

Oops!

Oops!

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